Audiotur Maisons fortes et châteaux du plateau Vivarais-Lignon

Suite à l’effondrement du pouvoir royal, à partir du Xe siècle, un réseau clairsemé de châteaux forts couvre la région. Ils furent érigés par les familles puissantes de l’époque en vue de protéger et d’exploiter la population rurale disséminée en hameaux ou villages créés autour d’une propriété agricole, en vue aussi d’asseoir leur prestige personnel et de lutter contre des rivaux potentiels et la puissance ecclésiastique.

Au cours des siècles suivants, du fait de leur inconfort, de leur inutilité, de leur éloignement des nouveaux centres de pouvoir, ou encore des détériorations consécutives aux multiples assauts subis lors de la guerre de cent ans et aux pillages par les bandes de mercenaires démobilisés à la recherche de butins, la plupart de ces forteresses tomberont en ruines jamais relevées. Certaines bâtisses seront transformées en simples corps de garde qui seront, à leur tour, rasés au cours des guerres religieuses du XVIe siècle.

À l’ombre de ces châteaux, sous leur protection ou sous la protection d’ordres religieux, apparaissent des petits châteaux, fiefs nobles, destinés à maintenir l’ordre public (justice, finances).

Ces petits châteaux sont le plus souvent construits au XVIe siècle, au centre d’une propriété rurale importante (de 50 à plus de 200 ha).

Ces maisons fortes, maisons de prestige et de défense sont aptes à prévenir et repousser une attaque d’une petite bande et sont à usage d’habitat permanent ou de résidence d’été. Les propriétaires sont le plus souvent des familles bourgeoises enrichies par le commerce ou l’artisanat cherchant à s’insérer dans la petite noblesse.

Nombre de ces maisons ont disparu, telles le Pont de Mars, la Rochette, Le Fort, d’autres se différencient à peine d’une ferme traditionnelle et d’autres encore ont été tellement remaniées que l’appellation « maison forte » ne leur convient plus.

Nous avons sélectionné ces 20 sites car ils nous semblent refléter la diversité et l’unicité de ce patrimoine. Ils ont été sauvegardés dans leur âme et leur corps par leurs propriétaires successifs que nous remercions vivement pour leur accueil bienveillant et leur disponibilité.

Nous remercions chaleureusement Régis Thomas et son équipe qui nous a autorisés à utiliser son livre Châteaux de la Haute-Loire. Nous remercions également la Drac Auvergne et Rhône-Alpes pour leur magnifique contribution à la mise en valeur du patrimoine du plateau avec l’ouvrage Images du Patrimoine. Le Vivarais-Lignon.  Pour terminer, merci aux divers participants au premier fascicule.

Sans leur travail, nous n’aurions pas pu accomplir cette modeste introduction à un pan d’histoire de notre patrimoine.

Cet audioguide vous est proposé par le bureau de l’association « Pour le Patrimoine du Plateau Vivarais Lignon » en collaboration avec « Voix du Patrimoine » de Maxime Sermet avec la participation du conseil régional Auvergne Rhône Alpes.

Nous vous souhaitons, à tous, une excellente visite !