Statuette à tête phallique
Statuette à tête phallique
Cet objet a été réalisé par les Olmèques, un peuple précolombien de Mésoamérique ayant vécu sur la côte du golfe du Mexique jusqu’à 500 av. J.-C.
Les Olmèques sont considérés comme les pères de la plus grande et plus ancienne tradition de la sculpture méso-américaine. Les céramiques, dont fait partie notre sculpture, ne sont qu’une partie de leur production. Elles évoquent des figures humaines qui comprennent à la fois des versions creuses de grande taille, et des exemples plus petits en argile plein. Hommes et femmes, mais aussi jeunes et vieux étaient représentés dans toute une série de postures.
Cette statuette fait partie des figures que l’on nomme « bébés » généralement représentés en position assise, les jambes écartées. Elles ont les membres courts, une grosse tête et un aspect potelé. Ce sont les caractéristiques physiques d’un jeune enfant bien nourri. Elles sont le plus souvent dévêtues mais les organes génitaux ne sont jamais représentés, même sur des figures au modelé très réaliste.
La sculpture qui nous occupe ici est une variation inhabituelle, voire unique, sur le thème du bébé olmèque. Elle restitue la pose caractéristique de ce type de bébé, dont elle reflète également l’apparence dodue. Mais ici, le torse a pris l’apparence d’un phallus, dont le gland tient lieu d’épaules et de tête. La jambe droite initiale, qui a été cassée et perdue, a été remplacée par un élément restauré, dont l’aspect s’inspire du membre subsistant. Des analyses scientifiques prouvent que le torse et la vraie jambe gauche sont des composantes incontestables d’une seule et même œuvre originale, datée d’au moins 200 av. J.-C.
La tête du pénis est représentée sur un mode naturaliste, si ce n’est la texture de la surface du gland, dont une moitié est marquée de stries parallèles et l’autre d’un semis de petits points.
L’imagerie phallique est extrêmement rare dans l’art olmèque. La signification exacte et la vocation rituelle du bébé phallique demeurent toujours inconnues, mais il semble évident qu’il devait remplir une fonction cultuelle, non seulement liée au pouvoir de reproduction des êtres humains, mais également à la terre, à l’eau et à la fertilité des sols. Sa forme inhabituelle apporte un nouvel éclairage sur la conception de la nature chez les Olmèques, et la place que l’humanité occupait en son sein.
Sculpture de « bébé olmèque » terminée par un torse phallique. Environ 1000 à 500 av. J.-C. Terre cuite à patine grise (jambe droite restaurée). Haut. : 13,5 cm. Anc. coll. Guy Joussemet. Inv. 501-22.
Les Olmèques sont considérés comme les pères de la plus grande et plus ancienne tradition de la sculpture méso-américaine. Les céramiques, dont fait partie notre sculpture, ne sont qu’une partie de leur production. Elles évoquent des figures humaines qui comprennent à la fois des versions creuses de grande taille, et des exemples plus petits en argile plein. Hommes et femmes, mais aussi jeunes et vieux étaient représentés dans toute une série de postures.
Cette statuette fait partie des figures que l’on nomme « bébés » généralement représentés en position assise, les jambes écartées. Elles ont les membres courts, une grosse tête et un aspect potelé. Ce sont les caractéristiques physiques d’un jeune enfant bien nourri. Elles sont le plus souvent dévêtues mais les organes génitaux ne sont jamais représentés, même sur des figures au modelé très réaliste.
La sculpture qui nous occupe ici est une variation inhabituelle, voire unique, sur le thème du bébé olmèque. Elle restitue la pose caractéristique de ce type de bébé, dont elle reflète également l’apparence dodue. Mais ici, le torse a pris l’apparence d’un phallus, dont le gland tient lieu d’épaules et de tête. La jambe droite initiale, qui a été cassée et perdue, a été remplacée par un élément restauré, dont l’aspect s’inspire du membre subsistant. Des analyses scientifiques prouvent que le torse et la vraie jambe gauche sont des composantes incontestables d’une seule et même œuvre originale, datée d’au moins 200 av. J.-C.
La tête du pénis est représentée sur un mode naturaliste, si ce n’est la texture de la surface du gland, dont une moitié est marquée de stries parallèles et l’autre d’un semis de petits points.
L’imagerie phallique est extrêmement rare dans l’art olmèque. La signification exacte et la vocation rituelle du bébé phallique demeurent toujours inconnues, mais il semble évident qu’il devait remplir une fonction cultuelle, non seulement liée au pouvoir de reproduction des êtres humains, mais également à la terre, à l’eau et à la fertilité des sols. Sa forme inhabituelle apporte un nouvel éclairage sur la conception de la nature chez les Olmèques, et la place que l’humanité occupait en son sein.
Sculpture de « bébé olmèque » terminée par un torse phallique. Environ 1000 à 500 av. J.-C. Terre cuite à patine grise (jambe droite restaurée). Haut. : 13,5 cm. Anc. coll. Guy Joussemet. Inv. 501-22.
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