MuseumEglise San Fermo

Sur les rives de l'Adige, juste derrière la porte romaine « dei Leoni » où, selon la tradition, en 304 les saints Fermo e Rustico subirent le martyre, une église fut construite en leur honneur au Ve siècle. En 765, l'évêque de Vérone Saint Annone récupéra à Trieste les reliques des Martyrs et les déposa dans cette église paléochrétienne, en construisant une « confession », c’est-à-dire un lieu où l’on honore les martyrs qui « ont confessé » leur foi en Christ.

Depuis 2004, dans les deux nefs mineures de l'église inférieure de San Fermo, on peut voir des parties de la fondation de l'église paléochrétienne du Ve siècle et, dans le presbytère, des restes de la « confession » de Saint Annone.

De 1065 à 1143 les Bénédictins démolirent l'église paléochrétienne jusqu'au sol et, pour conserver les reliques où les avait déposées Saint Annone, ils construisirent une église romane sur deux étages: l’église inférieure pour garder les reliques et l’église supérieure pour les célébrations liturgiques avec les fidèles.

En 1261 les Franciscains remplacèrent les Bénédictins à San Fermo et transformèrent l'église supérieure et l’atrium pour leur donner leur forme actuelle: l'œuvre était achevée vers 1350. Au cours des siècles ils y ajoutèrent des autels, des chapelles et des monuments funéraires.

En 1759 pour protéger les reliques des Martyrs contre les inondations de l'Adige, le sarcophage, comprenant la caisse de plomb et les reliques, fut placé au centre du nouveau maître-autel de l'église supérieure.

En 1807 les Franciscains, suite à l'occupation napoléonienne, furent obligés de quitter San Fermo. Une grande partie du couvent passa sous le domaine public et l'église devint le siège de la paroisse, confiée au clergé diocésain.

L'ÉGLISE INFÉRIEURE est accessible à partir de l’ancien cloître, en parcourant l’atrium vers la gauche et en descendant l'escalier.

Dans l’ancien cloître, à droite de l'escalier qui porte à l’église supérieure, on peut observer une Vierge à l’Enfant avec des Saints. En dessous, le monument funéraire du juriste Antonio Pelacani, représenté pendant une leçon à ses élèves et en bas, dans la plaque tombale, avec son épouse. Un autre monument funéraire intéressant, de Maître Omobono, est placé juste avant la porte à vitres qui mène à l'église inférieure.

L'ÉGLISE INFÉRIEURE conserve le modèle roman, de type clunisien, avec plan à croix latine. A trois nefs, ultérieurement divisée par une rangée de piliers centraux nécessaires pour décharger le poids de l'église supérieure, elle se referme sur trois absides, aujourd'hui visibles également depuis l'extérieur. De la disposition bénédictine d’origine il reste aujourd’hui les voûtes d’arêtes, la quadripartition des nefs, une partie du système d’escaliers et des fenêtres, ainsi que l’ensemble décoratif.